Délaisse les grandes routes, prends les sentiers... en famille
Picintouch est une start’up au service des familles et du lien inter-générationnel.
La vie est une aventure et chaque semaine nous partageons celles de nos clients.
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Bonne lecture !
Etienne et Marguerite se sont lancé le défi de faire le pèlerinage de Saint Jacques de Compostelle en plusieurs fois ! Chaque année ils partent marcher avec leurs filles une semaine vers Santiago. Ils nous racontent aujourd’hui leur semaine de marche en Avril 2018 avec Isaure (4,5 ans), Mahault (3ans) et Eudoxie (12mois)
Etienne est professeur d’histoire et Marguerite Infirmière; vous pouvez retrouver leurs aventures familiales ici !
Jour 1 : On commence à marcher
Après un bon petit déjeuner, nous avons réparti nos affaires et nous sommes partis, très motivés : le soleil se levait juste, il était à peine 9h, nous avons traversé le joli pont avant de grimper à flan de colline, parfois même par des hautes marches d’escalier. Isaure avait même l’impression de faire de l’escalade ! La vue que nous a offert le sommet était grandiose : la ville de Cahors, enlacée par le lot : magnifique vue avec le soleil levant. Nous avons continué à marcher, un peu avant de nous arrêter pour une première pause goûter, nous avons remis pull et K-way car le temps se gâtait légèrement.
Le chemin serpentait entre les pierres et la forêt, tantôt près des routes, tantôt en pleine cambrousse. Nous avons cherché un joli coin pour pique-niquer. Nous avons sorti les chips, les tranches de jambon, les yaourts à boire et le petit pot d’Eudoxie (que, par bonheur, elle mangeait avec plaisir froid). Nous repartons ensuite vers la ferme de Trigodina.
Après une bonne pause, nous sommes remis en route avec pour compagnon, le crachin qui n’aura pas eu le temps de nous mouiller car nous sommes arrivés à la ferme : un très beau gîte aménagé dans une ancienne écurie.
Jour 2 : Petite étape sous la pluie.
Nous avons commencé à marcher vers 8h30 au milieu d’un paysage humide, gris et boueux. La petite étape prévue (9km) était donc la bienvenue et la motivation nous a permis d’arriver vers 11h30.
Le chemin bien qu’austère à cause du temps était agréable et facile.
A l’arrivée, nous découvrons l’étape bleue, nous avons été accueillis comme des princes par notre hôte qui nous a offert les restes de polenta-poulet de la veille pour notre déjeuner : un vrai festin (compliqué à faire avaler à nos petites difficiles mais la faim eut raison de leurs résistances).
Chez Jean-Michel et Marie qui ont quitté Lyon il y a 11 ans pour s’installer ici, nous sommes bien, comme à la maison. Nous sommes logés dans un étage indépendant, composé de deux chambres avec chacune leur salle d’eau (très peu de baignoire sur le chemin, on s’amuse beaucoup à prendre des douches !) et une pièce centrale avec des commodités. Une petite cuisine est aussi à disposition.
Les filles prennent leurs marques : l’adaptabilité des enfants est vraiment impressionnante. Elles inventent toujours de nouveaux jeux comme « jouer au chien ».
Mais déjà demain matin nous repartirons sur le chemin. Cette grosse halte nous a permis de nettoyer (à l’eau et au savon) quelques affaires boueuses et mouillées et de les faire sécher au soleil. Le soir venu, nous participons à un repas très convivial entourés de tous les pèlerins arrêtés pour la nuit et de nos hôtes. On se présente, on discute, on partage. Nous rencontrons un groupe de 4 septuagénaires, frères et sœurs, une autrichienne nous raconte sa traversée de l’Aubrac sous la neige et cet homme silencieux, certainement timide, qui écoute plus qu’il ne parle.
Tous nous félicitent pour notre périple, applaudissant avec force le courage des filles qui marchent sans faille.
Nous nous endormons en rêvant déjà à demain.
*
"L’adaptabilité des enfants est vraiment impressionnante. "
Marguerite Thiriez
Jour 3 : Les ennuis commencent
Nous repartons de cette étape idyllique vers 9h sous une pluie battante. Nous hésitons : attendre que la pluie cesse (au regard du ciel cela semble compromis) ou braver la pluie.
Nous repartons donc harnachés, les filles en short (pour pouvoir sécher plus vite et ne pas salir leur unique pantalon).
Nous parcourons les deux premiers kilomètres avec difficulté évitant flaques d’eau et zigzagant dans la boue avec précautions : c’est très fatiguant.
Nous arrivons à la chapelle St Jean avec bonheur et nous profitons de ce lieu pour mettre des pantalons et changer de chaussettes car malgré nos précautions, les pieds des filles sont trempés, elles sont frigorifiées ! La pluie s’est arrêtée et nous n’aurons plus qu’à éviter les flaques.
Nous reprenons le chemin sous un ciel menaçant mais parsemé de jolies éclaircies. Nous galérons à traverser les nombreux ruisseaux, voire rivières qui coulent à la place du chemin. Nous arrivons, enfin, à Montcuq.
Après une rapide pause pique-nique : il ne faisait pas chaud et nous avions envie d’arriver, nous apercevons le Souleillou vers 12h30. N’ouvrant ses portes qu’à 15h30, nous partons à la découverte de ce joli petit village : nous montons jusqu’au pied de la magnifique tour du 12eme siècle (dommage qu’elle ne se visite que l’été) et déambulons dans les rues avant de nous installer au café du centre : rien de mieux qu’une bonne bière, un bon café et un verre de jus d’orange.
Nous nous couchons, dans une chambre à 4 lits : lits superposés (Isaure en haut, Mahault en bas) et deux lits simples : Etienne seul et moi avec Eudoxie « coincée » contre le mur.
Jour 4 : L’épreuve de l’humidité
Nous quittons le Souleillou vers 8h30 sans même avoir revu notre hôte.
La campagne est calme et nous commençons notre pérégrination, le chemin est rude, il faut sauter entre les flaques, faire attention à ne pas se mouiller car les habits lavés de la veille ne sont pas encore secs. Il fait froid, nous luttons, nous nous réchauffons un peu dans la chapelle de Rouillac : quel bonheur de trouver des chapelles ouvertes avec un point d’eau attenant.
La fatigue s’accumule, les courbatures prennent de plus en plus de place, la patience s’amenuise, ce n’est pas une étape facile pour notre famille.
Au milieu de l’après-midi, nous apercevons, enfin, le soleil qui vient nous réchauffer et nous permet de profiter du magnifique paysage campagnard, des jolies fleurs à cueillir, des animaux à regarder : le bonheur.
Nous arrivons à Lauzerte bien fatigués et nous nous arrêtons à l’intermarché faire le ravitaillement : nous en profitons pour acheter legging et t-shirt pour les filles qui ont un peu froid. Nous arrivons ensuite au gîte des carmes : superbe endroit très chaleureux. Le gîte est flambant neuf et nous savourons les différents équipements dernière génération comme les radiateurs bien chauds pour faire sécher le linge ou encore le sèche cheveux laissé à disposition qui permet un lavage de cheveux express.
Nous décidons d’aller visiter Lauzerte malgré la pluie fine qui recommence à tomber et nous faisons bien car aussitôt sortis, elle s’arrête pour laisser place à un splendide soleil qui nous permet d’apprécier l’architecture de ce beau village.
Jour 5 : Entre fatigue et habitudes
Nous repartons vers 8h30 quand la pluie cesse enfin, mais elle nous laisse un chemin très humide et surtout extrêmement boueux. La progression est lente et difficile car nous glissons beaucoup.
Nous déballons nos victuailles et faisons un petit feu pour nous réchauffer et surtout faire fondre les gourmandises achetées la veille : nous avons prévu des chamallows : quel bonheur de faire goûter aux filles ces petits bonbons gluants et chauds.
Après avoir été certains de bien avoir éteint le feu, nous sommes repartis sous le soleil. Notre rythme assez soutenu nous permet d’arriver rapidement à Dufort la capellette où nous trouvons un bar pour nous servir la bière, le café, la grenadine et le verre d’eau rêvés.
Nous ne tardons pas à repartir car nous ne sommes pas encore arrivés.
Ce n’est que 3 km plus tard et après avoir quitté le GR65 que nous atteignons le gîte de la Beyssade un charmant petit gîte au milieu d’une ferme.
L’arrivée est toujours compliquée car c’est le moment où la fatigue s’exprime le plus, les nerfs lâchent et il faut gérer l’urgence : tout semble prioritaire et il est difficile de sélectionner : cela nous oblige à faire passer les filles avant nous et à sonder leurs réels besoins. Nous commençons à nous roder et nous nous rendons compte assez vite qu’aujourd’hui c’est l’hypoglycémie qui prime : vite vite, le goûter !
Nous repartons le lendemain jusqu’à Moissac, là où la voiture nous attend.
LE CHEMIN EST ENCORE LONG ET L’ATTENTE JUSQU’AU PROCHAIN VOYAGE AUSSI !
MAIS QUEL BONHEUR DE POURSUIVRE CE PROJET FAMILIAL !
"BRAVO MAHAULT ! "
L’ÉQUIPE PICINTOUCH
TIPS :
- L’organisation : « Tout prévoir pour accueillir sereinement les imprévus ! »
- Respecter le rythme de chacun (enfants et parents)
- Ouvrir ses yeux, ses oreilles et son cœur sur la beauté qui règne autour de nous et au sein de nous !
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